Expliquer le terrorisme aux enfants

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Suite aux terribles attentats qui viennent de meurtrir à nouveau Paris, de nombreux parents se demandent comment expliquer à leurs enfants la dure réalité du terrorisme.

Face à l’urgence, je me permets de relayer quelques liens utiles transmis par la FFPP ( Fédération Française des Psychologues et de Psychologie ) :

– l’interview qu’a accordée Agnès Florin au Café pédagogique « Que faire lundi matin ? »

– l’intervention de Serge Tisseron sur le site Koreus « Faut-il parler des attentats à vos enfants ? »

– l’interview de Hélène Romano du 12 janvier 2015 sur Europe 1 « Attentats : comment gérer le jour d’après ? »

Toutes nos pensées vont aux victimes de cette abomination, mais aussi au peuple de France.
N’oubliez pas qu’au-delà des actes et conséquences effroyables, le terrorisme est avant-tout un « coup de comm’ ». La fâcheuse tendance qu’ont ces bouchers d’oublier leurs passeports montrent bien qu’ils veulent avant tout envoyer un message : là où tout le monde se demande combien de terroristes se cachent parmi l’immense flux des migrants, le terroriste, lui, sait qu’il doit passer par ces voies là, passeport à l’appui, pour amplifier la terreur.

En effet, l’être humain n’est pas fait pour vivre en pleine conscience de sa propre mort, et le but terroriste est de nous le rappeler.

La nation entière, plongée dans un état post-traumatique, marche à l’émotion. Nos psychismes sidérés et privés de ressources habituellement disponibles réagissent à fleur de peau. On peut en mesurer les effets dans les médias et sur les réseaux sociaux : expression du sentiment d’appartenance national ( dans les plus belles comme dans leurs pires formes ), réactions épidermiques, conflits et division (votre Facebook est en effervescence, n’est ce pas ?).
Ce que le terrorisme recherche, c’est de nous mortifier : faire de nous des morts-vivants qui, trop craintif de perdre la vie, refusions de la mettre en jeu.

Cela se conçoit bien si l’on compare les horribles bilans d’attentats à ceux d’autres catastrophes, due au hasard : La peur a-t-elle envahie le territoire suite au terrible accident de car de Puisseguin ? C’est là le jeu pervers du terroriste : se rendre omniprésent dans nos peurs, nous amener à régresser, affaiblir nos défenses psychiques pour instiller le poison lent du sentiment d’insécurité.

Sans ce sentiment de sécurité, point de salut : nous sommes prêts à tous les sacrifices pour maintenir ce dernier.

Risquons-nous de mourir ? Oui, c’est même certain. Quand ? nul ne le sait. Mourrons-nous frappés par la terreur ? Statistiquement, nous avons plus de risque d’être frappé par la foudre.

Alors rions leur au nez, continuons à vivre cette vie qu’ils veulent nous faire croire en danger.

 Avec tout mon soutien,

Jean-Marie PENA-LOZANO.